La belle épopée du Bistrot de Lyon
L’histoire du Bistrot de Lyon pourrait débuter à la façon des contes de fée, des « il était une fois », une belle aventure débutée il y a 40 ans dans une artère mal famée de la ville, la rue Mercière. A la proue de ce projet un peu fou, deux amis : Jean-Claude Caro rencontré à l’école hôtelière de Grenoble et Jean-Paul Lacombe qui décident de redonner vie et jeunesse à cette rue des marchands à la réputation sulfureuse, aux murs gris cachant les activités illicites des « belles de nuit ».
La première étape de ce pari ? Trouver un financement. C’est alors que Gisèle Lacombe, la maman de Jean-Paul intervient pour « aider son gamin », comme elle l’appelle affectueusement. Un lingot d’affaire et voila les deux compères propriétaires des locaux rue Mercière. Commence alors une longue série de travaux. « Nous nous sommes transformés en chefs de chantiers, plâtriers, peintres et décorateurs, chinant de-ci de-là diverses antiquités pour donner forme au décor », se souvient Jean-Paul Lacombe.
Septembre 1974, un grand jour ! Le Bistrot de Lyon ouvre enfin ses portes, après deux mois et demi de travaux sans relâche, même s’il « faut encore traverser la rue sur des planches pour ne pas tomber dans les tranchées ». A la surprise générale des deux restaurateurs, la foule se presse devant le restaurant alors que les volets sont encore fermés. Prévue à 19 heures, l’ouverture doit être retardée car les deux restaurateurs ne sont pas prêts. « L’œuf poché sur ratatouille froide » était légèrement raté, se rappelle Jean-Paul Lacombe, car « on avait fait brûler la ratatouille ».
C’est le début d’un beau succès pour le Bistrot qui ne désemplit plus et « où tout Lyon semble s’être donné rendez-vous pour faire la fête et venir dîner ». On y vient pour l’ambiance conviviale mais aussi pour la qualité du service à travers laquelle d’emblée le Bistrot se distingue des autres établissements. Glaces et sorbets, présentés dans des coupes anciennes sont maison. Tuiles, amuse-bouche et petits fours servis avec raffinement dans une vaisselle en argent viennent agrémenter l’apéritif. 40 ans plus tard, l’histoire de cette maison élégante ouverte midi et soir, sept jours sur sept, se poursuit avec au menu des recettes de terroir et des classiques du répertoire lyonnais.
