Ambiance rouge au Bistrot de Lyon
Du haut de ses 40 printemps, le Bistrot de Lyon semble avoir vécu mille vies et traversé les différents siècles au vu de son décor. Le faste et les plumes des années 20 se marient aux chapeaux-cloches et aigrettes des années trente, faisant de ce lieu un cocon intemporel. Sans doute faut-il voir dans cette juxtaposition d’œuvres artistiques le secret de son éternelle jeunesse.
Les ambiances chargées mêlant des éléments aux styles divers et dépareillés ne sacrifient en rien à l’élégance : tables en marbre, anciennes chaises de café, vieux zinc, tabourets 1930, collections de cendriers et pyrogènes, appliques en cristal, chocolatière, vitraux, cuivres rutilants, potiches ventrues : ici, les époques, les textures, les couleurs, les objets dans un joyeux ballet dissymétrique, font de cet endroit un lieu chaleureux et atypique et chargé d’histoire.
En témoigne le carrelage représentant la colline de Fourvière avant le glissement de terrain du 13 novembre 1930. L’une des pièces maîtresses de ce décor cosy, c’est sans aucun doute le fastueux plafond en verre décoré, provenant d’une boulangerie parisienne. Avec ardeur, fougue et passion, Jean-Paul Lacombe chine pour faire du Bistrot de Lyon un endroit unique et personnalisé, un musée vivant. D’ailleurs la collection d’affiches du Bistrot a pris une telle importance qu’elle a fait l’objet d’une exposition en 1991 à l’hôtel de ville. Intitulée « Lyon tête d’affiche », elle est constituée des œuvres rassemblées par Jean-Paul Lacombe et Jean-Claude Caro, l’ami des débuts et le partenaire de l’aventure du Bistrot.
Cette ambiance intimiste que Jean-Paul Lacombe a réussi à créer contribue à la notoriété du Bistrot de Lyon. Car derrière la gastronomie se cache une dose d’humanité qui confère un supplément d’âme à l’établissement.
